Les cires recyclables dites traditionnelles constituent la première génération de cires. Elles ont considérablement évolué, ce qui rend leur utilisation toujours actuelle.
Les toutes premières cires que nous utilisions il y a une vingtaine d’années, étaient de couleur marron et d’odeur forte ; elles s’utilisaient à des températures relativement élevées (entre 45 et 50°) et cassaient facilement dès qu’elles refroidissaient.
Elles ont été remplacées par des cires à « basse température » entre 37 et 40°C. Ce qui a nettement amélioré le confort des utilisateurs et utilisatrices et facilité le traitement des zones sensibles (maillot, aisselles). Ces cires traditionnelles sont de texture onctueuse et crémeuse, sèchent rapidement mais restent souples et ne cassent pas. Recyclables par filtration, elles sont réutilisables.
La température à laquelle la cire est recyclée garantit une hygiène parfaite ; des études de l’Institut Pasteur l’ont démontré qu’après filtration il ne reste aucun microbe, virus ou bactérie dans la cire.
Les cires traditionnelles sont constituées en grande partie de colophane (tackifiant) à laquelle on ajoute de la cire microcristalline, du dioxyde de titane et un émollient (lanoline) pour lui conférer une texture onctueuse et moelleuse. La cire traditionnelle de couleur rose est la plus répandue dans les instituts de beauté . Il existe d’autres formules spéciales pour les peaux sensibles, enrichie à l’huile de jojoba et de couleur blanche, ou vertes à l’azulène.
On choisit ces cires chaudes car elles permettent une dilatation du pore qui facilite l’arrachage du poil. On les utilisera systématiquement sur les hommes. Pour les dames, on la choisira aux niveaux où le poil est le plus dru : maillot, aisselles et sur les jambes si l’épilation n’est pas régulière.
Les cires jetables sans bandes constituent une nouvelle génération de cires à épiler .
Ces cires tièdes (elles s’utilisent à environ 37°C) sèchent et se plastifient en refroidissant grâce aux résines de synthèse (élastomères) qui entrent dans leur composition. Elles s’appliquent en couches fines, se retirent sans bandes de papier non tissé et se jettent.
Le fait qu’elles soient jetées rassure les client(e)s les plus angoissés par l’hygiène. En réalité, le risque d’infection existe plus si la peau n’a pas été désinfectée avant et après l’épilation ce qui est encore fréquent dans de nombreux instituts. Au passage, je rappelle que le talc n’est pas un désinfectant et que son application après épilation ne peut que boucher les pores et favoriser les poils incarnés !
Les cires sans bandes jetables sont constituées en grande partie de colophane et dérivés (tackifiants) auxquels on ajoute des émollients (cire d’abeille, cires microcristallines, lanoline) et – c’est ce qui les caractérise – des élastomères pour apporter l’effet plastifiant et la cohésion de la cire.
Elles existent en différentes versions, de texture crémeuse, mielleuse ou fluide, parfumées ou non, avec ou sans colophane, adaptées à tous les types de peaux et pour les différentes zones du corps On choisit ces cires sans bandes jetables pour les parties du corps à la fois sensibles et où on ne peut pas utiliser les bandes car il est difficile de tendre la peau à l’arrachage : aisselles, sexe… Elles sont suffisamment chaudes pour dilater le pore et moins chaudes que les cires citées précédemment donc plus agréables.
Leur coût est relativement élevé ce qui explique qu’elle est souvent réservée pour des zones limitées. On peut aussi s’en servire « en seconde intention » quand la cire chaude n’a pas arrachée tous les poils.
Les cires jetables avec bandes
Elles existaient avant les cires tièdes jetables sans bandes décrites précédemment.
Les cires avec bandes sont constituées en grande partie de dérivés de colophane (colophane estérifiée, tackifiant) auxquels on ajoute des huiles (paraffiniques, végétales) pour obtenir la fluidité caractéristique de ce type de cire. S’y ajoutent des cires microcristallines et/ ou d’abeille pour apporter le moelleux et diminuer le nombre de résidus collants pouvant rester sur la peau après le retrait. Nacre et dioxyde de titane peuvent entrer dans la composition de ces produits pour leur conférer une texture crémeuse et des jeux de couleur différents à effets pailletés.
Les principales caractéristiques de ces cires sont qu’elles s’utilisent en couches très fines et se retirent à l’aide de bandes de papier non tissé. Pour retirer la cire, la bande de papier est appliquée et lissée avec le creux de la main afin de faire adhérer la cire au papier. A l’arrachage, les poils sont pris dans la cire, elle-même collée au papier ; les bandes de cire ainsi retirées sont à jeter car ces cires ne sont pas recyclables. Ces cires jetables avec bandes sont également dites « molles » ou « tièdes » parce qu’elles ne nécessitent pas beaucoup de chauffe. Elles ne sèchent pas et donc ne se solidifient jamais. Cette souplesse les rend à la fois faciles d’emploi pour l’esthéticienne et confortables pour les clientes.
Les cires jetables existent en différentes versions, texture crémeuse, mielleuse ou fluide, parfumée ou non, avec ou sans colophane, en boîte ou en cartouche.
Nous les utilisons surtout sur les jambes des dames si l’épilation est régulière car dans ce cas, le poil est tendre et fragile, il s’arrache très facilement. Cette technique est la plus aisée d’utilisation, c’est celle qui demande le moins de technicité et de professionnalisme. Son principal inconvénient est la casse des poils drus et une repousse anarchique. De nombreuses esthéticiennes l’utilisent systématiquement ce qui explique la mauvaise réputation de consœurs et les reproches souvent entendus : elle m’a laissé plein de poils, elle en a cassé un sur deux et maintenant j’ai un tas de poils sous peau ! Cette méthode ne donne que très rarement satisfaction chez les messieurs.