les cuticules

franzou

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CAP ESTHETIQUE
Comme le type de peau peut-on par des soins adaptés modifier l'aspect des cuticules ?
Est-il préférable de les repousser ou de le retirer?
La notion d'esthéticienne ou de prothésiste ongulaire est elle importante car j'ai l'impression qu'à force de les repousser le pli unguéal est inflammé (sur les tutos)
Merci pour vos réponses
 
Salut,

Les cuticules se nourrissent, crème, huile de ricin etc l'aspect changera oui car elles seront plus souple, moins dure comme pour celles ayant les mains dans l'eau etc
On peut les repousser et couper dans certains cas pour que ce soit plus esthétique.

S'il y a une inflammation il peut y avoir de nombreuses causes, voici un lien qui pourra peut être t'aider : http://www.em-consulte.com/en/article/195581

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Anomalies unguéales d’origine traumatique


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Traumatismes répétés des doigts


Les dystrophies unguéales d’origine traumatique des ongles des mains comprennent les dystrophies induites par des manucuries abusives et les onychotillomanies.



Dystrophies par manucuries

Le refoulement excessif des cuticules au cours des manucuries peut être responsable de périonyxis inflammatoire et de disparition de la cuticule, d’anomalies de surface de la lame unguéale avec leuconychies ou lignes transversales successives. Le passage de la lime sous la tablette pour nettoyer l’espace sous-unguéal peut entraîner une onycholyse de coloration blanche, à contours bien réguliers ou « en montagnes russes » ; après découpe de la lame, le lit sous-jacent apparaît sain. L’arrêt des gestes agressifs, l’éviction des contacts avec l’eau et le découpage répété des lames décollées en cas d’onycholyse entraînent la guérison.



Onychotillomanies

Elles sont créées par un ou plusieurs gestes répétitifs inconscients (tic), ou conscients, source de satisfaction telle pour le patient qu’elle le pousse à le répéter (geste compulsif). Elles doivent être connues car elles représentent un motif très fréquent de consultation en pathologie unguéale, d’autant plus qu’elles peuvent prendre le masque d’une autre affection : la cause de l’onychopathie est le plus souvent méconnue par le patient. Les principales formes rencontrées sont les suivantes.

Le refoulement maniaque de la cuticule touche le plus souvent un pouce ou les deux, l’index ou le majeur refoulant régulièrement la cuticule et le repli sus-unguéal entraînant de multiples lignes transversales successives médianes n’occupant pas toute la largeur de la tablette unguéale, parfois grisâtres car incrustées de poussières, pouvant creuser une dépression longitudinale médiane ; la cuticule est fragmentaire ou absente. Le repli sus-unguéal peut être irrité, érythémateux, la lunule est de grande taille.

La dystrophie canaliforme de Heller (Fig. 15.10) est plus rare et plus souvent localisée sur un pouce, caractérisée cliniquement par une fissure médiane ; la tablette unguéale de part et d’autre de la fissure est surélevée et ornée de courtes lignes transversales donnant un aspect en « sapin de Noël ». Le tic à l’origine de la dystrophie consiste vraisemblablement en une pression d’un autre doigt sur la base de l’ongle où la kératine est encore souple. Le repli sus-unguéal est sain mais la lunule est habituellement de grande taille.




Fig. 15.10



Fig. 15.10. – Dystrophie canaliforme de Heller.
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L’onychophagie est plus fréquente chez l’enfant où la partie distale des lames est arrachée découvrant l’hyponychium, voire le lit unguéal, et donnant un aspect de brachyonychie, avec parfois extrémité en baguette de tambour.

L’onychotillomanie du repli sus-unguéal, frottement de la pulpe d’un doigt sur le repli sus-unguéal des doigts voisins, engendre des lignes de Beau ou des irrégularités transversales de la surface des tablettes unguéales concernées. De multiples traumatismes par mordillements répétés et/ou par les autres doigts entraînent un périonyxis squameux, croûteux ou pseudoverruqueux. On constate également des excoriations par arrachement de petits fragments cornés, suivis d’une dystrophie de la tablette unguéale, secondaire aux poussées de périonyxis : lignes transversales, onychomadèse, irrégularité de la surface, hémorragies filiformes. Un ou plusieurs ongles peuvent être touchés, sinon tous. La dystrophie prédomine sur les premiers doigts, pouvant respecter les deux derniers.

L’onychotillomanie des lames unguéales se manifeste lorsque les tablettes sont endommagées directement par les dents et/ou les doigts (frottement, pression), montrant une déformation convexe ou concave. Parfois, elles sont laminées, usées, fissurées longitudinalement et même arrachées jusqu’à destruction totale ; l’affection peut ressembler à un lichen avec ptérygion. Les hémorragies sous-unguéales ne sont pas exceptionnelles.



Diagnostic

Les trois dernières variétés peuvent s’associer formant des dystrophies unguéales complexes. La grande taille des lunules est un bon marqueur d’onychotillomanie. Chez certains sujets, l’onychotillomanie peut s’accompagner de mélanonychie de friction par simple activation mélanocytaire, surtout au pouce, l’index, plus rarement le majeur, pouvant parfois faire suspecter un mélanome lorsque l’onychotillomanie monodactylique a détruit et pigmenté l’appareil unguéal. Il faut enfin avoir à l’esprit que certaines onychotillomanies sont secondaires à une dystrophie unguéale préexistante (post-traumatique ou psoriasis par exemple) et modifient donc la symptomatologie de l’affection ; un test thérapeutique (occlusion de quelques semaines) permet de confirmer l’onychotillomanie surajoutée. Dans certains cas, l’onychotillomanie secondaire est susceptible d’aggraver l’onychopathie préexistante par un phénomène de Koebner (psoriasis).



Traitement

Il repose sur le port prolongé de pansements occlusifs sur les doigts atteints (de couleur chair) ; il est de réalisation simple en cas de refoulement de la cuticule, de dystrophie canaliforme de Heller, d’onychotillomanie plus complexe paucidigitale. Le pansement permet au patient de prendre conscience du tic lorsque le geste est inconscient.

En cas d’atteinte de tous les doigts, on peut proposer la méthode des pansements tournants, visant à guérir certains ongles d’abord, en espérant en guérir d’autres dans un deuxième temps, et en comptant sur la volonté du patient pour ne pas endommager à nouveau des ongles guéris ayant repris un aspect esthétique normal.

L’utilisation de produits répulsifs en applications locales comme la clindamycine topique, de goût désagréable, est proposée dans les onychophagies ; son efficacité est très inconstante.

Dans les formes sévères, récalcitrantes, un traitement neuroleptique systémique court peut être proposé (fluoxétine).



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Traumatismes rÉpÉtÉs des gros orteils

Différentes dystrophies unguéales sont en rapport avec les microtraumatismes répétés infligés aux ongles des orteils ; elles sont souvent prises à tort pour une onychomycose. Les traumatismes sont favorisés par les troubles de la statique plantaire, les déformations des pieds et des orteils acquises au cours de la vie (hallux valgus , rigidus ou erectus , orteils en marteau, chevauchement d’orteils, rotation externe du cinquième orteil) ; le port de chaussures étroites, à talons hauts, est un facteur favorisant certain, expliquant la prépondérance féminine des lésions. On peut observer les formes suivantes.

Une onycholyse, par exemple l’onycholyse latérale externe du gros orteil par chevauchement du deuxième orteil plus long. Le lit est généralement sain après découpage, toutefois, il n’est pas exceptionnel de constater l’existence d’un granulome pyogénique dans l’hallux erectus.

Une hyperkératose sous-unguéale. L’hyperkératose sous-unguéale d’origine traumatique est blanche ou jaune pâle, plus compacte et moins friable que l’hyperkératose sous-unguéale mycosique poudreuse jaune orangée ; elle est soit diffuse, soit circonscrite et douloureuse prenant l’aspect d’un cor sous-unguéal. L’examen clinique permet souvent de retrouver la cause du frottement, deuxième orteil en marteau et plus long que le premier par exemple.

Une onychophosis, hyperkératose douloureuse du fond d’un repli latéral par le frottement répété de la lame.

Un kératome, ou cor sous-unguéal, qui se manifeste par une douleur exquise à la pression, lors de la marche ou par le poids du drap, et par une petite onycholyse distale de coloration brune en raison de microhémorragies ; la découpe de la tablette permet de mettre la lésion kératosique circonscrite en évidence et de la décaper, soulageant la douleur ; le kératome, souvent situé sous l’ongle du gros orteil, complique fréquemment un hallux erectus par frottement de la partie distale de la lame contre le toit de la chaussure. Le traitement de fond est podologique et doit supprimer le frottement responsable (conseils de chaussage, orthoplastie, baguettes de résine posées sur la lame, de part et d’autre du kératome).

Des hématomes sous-unguéaux, des lignes transversales multiples, des onychomadèses, témoignant de traumatismes matriciels répétés.

Une hypercourbure transversale de la lame (« ongle en pince »), fréquente au gros orteil avec pincement du lit unguéal, incarnation latérale parfois compliquée de botriomycome, d’une surinfection ; elle fera rechercher une hyperostose dorsale de la houppe phalangienne à réséquer en cas de décision de traitement chirurgical de l’ongle en pince douloureux (Fig. 15.11). À un stade précoce, la pose d’une orthonyxie (agrafe métallique) peut corriger la déformation. L’aspect en pince peut également s’observer au niveau des petits orteils. La compression dans la chaussure et les déformations osseuses dégénératives jouent un rôle majeur dans la genèse de ces déformations.




Fig. 15.11



Fig. 15.11. – Exostose sous-unguéale; aspect clinique et radiographique.
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Une onychogryphose (surtout des gros orteils), la lame unguéale brunâtre, pachyonychique, barrée de multiples lignes transversales, déviée en dehors, se recourbe donnant l’aspect d’une griffe.

Plusieurs facteurs étiologiques peuvent s’associer : notion de traumatisme antérieur, microtraumatismes répétés et troubles de la statique plantaire, troubles circulatoires, neuropathie périphérique, absence de soins, de coupes régulières des ongles, onychomycose surajoutée. Le traitement passe par le meulage ou l’avulsion unguéale chimique suivis de soins adaptés ; le traitement radical consiste en une destruction chirurgicale ou par phénolisation de la matrice pour éviter toute repousse dystrophique.

Ces dystrophies unguéales peuvent être invalidantes par les douleurs qu’elles provoquent, les difficultés du port de la chaussure, la gêne à la marche, mais aussi par les complications infectieuses gravissimes qu’elles peuvent produire chez certains patients diabétiques et/ou artéritiques (nécroses, gangrènes, porte d’entrée infectieuse).

Ces dystrophies peuvent se compliquer de surinfection fongique à dermatophytes et, surtout, à moisissures (Scopulariopsis brevicaulis, Fusarium ) qui parasitent volontiers l’ongle du gros orteil déjà dystrophique ; en cas de suspicion de surinfection fongique, un prélèvement mycologique est indispensable, aucun traitement n’étant institué sans preuve diagnostique.

Quelle que soit la dystrophie, le choix des chaussures est fondamental après examen des troubles de la statique plantaire au podoscope (chaussures adaptées, semelles, etc.). Un meulage régulier des lames épaissies améliore le confort du patient.

Certaines de ces dystrophies s’observent également chez les sportifs (sports où le pied vient buter régulièrement à l’extrémité de la chaussure) : hématomes sous-unguéaux à répétition, épisodes d’onychomadèse et/ou d’onychoptose à répétition, hyperkératose sous-unguéale. La prophylaxie passe avant tout par un chaussage approprié.


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Affections relevant de la chirurgie unguéale


Biopsie unguéale

Elle exige une connaissance parfaite des différentes techniques et de leurs indications. La biopsie peut s’effectuer à l’aide d’un emporte-pièce de 3 mm de diamètre dans la région matricielle après relèvement du repli postérieur et de la partie proximale de la tablette, et de 4 mm dans le lit, avec ou sans avulsion unguéale partielle préalable. Elle ne laisse pas de séquelles dystrophiques. La biopsie latéro-longitudinale intéresse toute la longueur de l’ongle et les tissus sus- et sous-unguéaux correspondants. Elle permet d’obtenir des indications évolutives sur plusieurs mois de croissance. Il en résultera, toutefois, un ongle plus étroit. Récemment, on a préconisé dans les mélanonychies longitudinales une coupe trangentielle (shaving ) de la zone matricielle, à l’origine de la bande.



Tumeurs de l’appareil unguéal

Elles peuvent être de diagnostic évident : verrues, pseudokystes mucoïdes, ou au contraire malaisé : mélanomes achromiques, maladie de Bowen qui sont loin d’être exceptionnels. Toute lésion suspecte ou simplement traînante exige une radiographie et une biopsie-exérèse (entre des mains compétentes) pour identifier une néoformation de la région dont les caractères cliniques se résument le plus souvent à des modifications de la coloration, une déformation de l’ongle, enfin à sa disparition complète ou partielle. L’IRM peut être une source d’informations importantes.



Ongle incarné

Dans l’ongle incarné, tout se passe comme si la tablette devenait trop large pour son lit. Nous distinguons cinq grandes variétés.

Incarnation distale. Elle est surtout fréquente après l’avulsion unguéale ou une onychoptose post-traumatique qui favorisent la constitution progressive d’un bourrelet par relèvement des parties molles distales. Dans les formes anciennes, une résection en quartier d’orange des tissus distolatéraux permet d’obtenir le dégagement de l’ongle.

Forme juvénile. Au stade algique simple, la région distolatérale est enfouie dans les tissus enflammés. Sous anesthésie locale, il suffit d’introduire une mèche de tulle à la polyvidone iodée (Bétadine) dans la gouttière latérale pour en protéger l’épiderme. Au stade suivant, l’apparition d’un bourgeon charnu exige, en plus des soins précédents, un curetage du bourgeon charnu et des bains antiseptiques quotidiens. Le stade de chronicité avec épidermisation du bourgeon charnu indique la nécessité d’une cure radicale, qui comprend la résection de l’éperon unguéal vulnérant, suivi du curetage du tissu de granulation, puis soit la technique préconisée pour le traitement de l’incarnation distale, soit la destruction sélective permanente de la corne latérale homologue, de préférence par phénolisation.

Ongle en pince. En l’absence d’hyperostose dorsale de la phalange distale, les formes légères ou moyennes bénéficient de la mise en place d’une agrafe métallique qui relève progressivement les bords latéraux. En cas d’échec, la destruction des cornes matricielles couplée avec un abaissement des replis latéraux mérite d’être envisagée.

Hypertrophie acquise du bourrelet latéral. Seules les formes importantes sont quelquefois gênantes. Le traitement consiste à découper en hémi-gueule de requin un quartier du repli latéral qu’on abaisse puis suture.

Forme infantile. On distingue quatre variétés :


l’hypertrophie congénitale des bourrelets latéraux . Ils régressent spontanément en quelques mois ;

l’incarnation purement distale avec relèvement de la pulpe et l’incarnation distolatérale sans désaxation unguéale. Il est exceptionnel qu’il faille intervenir, la guérison se produisant en 6 à 12 mois. Antiseptiques locaux et tulle cortisoné (Corticotulle ) sont utiles ;

la désaxation unguéale congénitale du gros orteil . Elle pose des problèmes difficiles : si dans certains cas la guérison s’effectue spontanément en quelques années, dans d’autres la dystrophie unguéale s’aggrave et la responsabilité du thérapeute est d’autant plus lourde que les bons résultats chirurgicaux plaident pour une intervention facile qui doit être réalisée avant l’âge de 10 ans.
 
Merci pour cette réponse plus que complète:clap:
 

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